Les comptes annuels livrent quantité d’informations précieuses sur la situation financière d’une entreprise. Encore faut-il savoir les déchiffrer… Or, la tâche rebute nombre d’actionnaires, qui se contentent de parcourir le rapport annuel qui l’accompagne.
Bilan et compte de résultats
Les comptes annuels se composent essentiellement d’un bilan, d’un compte de résultats, du bilan social, d’une annexe et d’autres données accessoires. Ensemble, le bilan et le compte de résultats offrent déjà une vue assez claire des revenus et des dépenses. Le premier expose “statiquement” l’actif et le passif, c’est-à-dire les avoirs et les dettes de l’entreprise, sous la forme d’un tableau horizontal (gauche/droite).
Le second, quant à lui, répertorie verticalement de manière “dynamique” les recettes et dépenses de l’entreprise. En règle générale, il présente trois catégories de résultat: opérationnel (revenus opérationnels moins charges opérationnelles), financier (revenus financiers moins charges financières) et exceptionnel ou non récurrent (revenus exceptionnels moins charges exceptionnelles). Le résultat net – le dernier chiffre du tableau vertical – est le résultat final, déduction faite de tous les coûts, charges d’intérêt et produits, et bien sûr impôts.
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Focus sur le fonds de roulement et le cash-flow
Correspondant au capital nécessaire pour honorer ses obligations financières (fournisseurs, salaires, stocks, etc.), le fonds de roulement reflète la capacité de gestion de l’entreprise. Le cash-flow (ou flux de liquidité) est une donnée plus pertinente encore, dans la mesure où ce paramètre tient compte des revenus effectivement perçus et des dépenses réellement consenties. Pour les banques et l’investisseur, ces éléments interviennent en priorité dans l’évaluation de la santé financière de l’entreprise. Ils sont, du reste, plus difficilement manipulables que les produits et charges.
La pertinence des ratios
Le bilan et le compte de résultats livrent un tableau certes intéressant mais sans relief de la situation de l’entreprise. Pour pouvoir replacer ces chiffres dans un contexte (historique, sectoriel, etc.), les ratios seront un complément d’information indispensable. L’investisseur s’intéressera plus particulièrement aux ratios de liquidité, de solvabilité et de rentabilité, qu’il obtiendra en plaçant en parallèle les données chiffrées.
Les marges bénéficiaires mériteront elles aussi l’attention nécessaire, bien entendu. Et si l’entreprise est cotée en Bourse, son cours pourra être redimensionné par rapport aux chiffres statiques pour juger de son évolution et de sa valeur relative (décote/surcote).
Le législateur impose aux entreprises de déposer leurs comptes auprès de la Banque nationale de Belgique chaque année, au plus tôt 30 jours après leur approbation par l’assemblée générale et au plus tard sept mois après la clôture de l’exercice. Les comptes sont ensuite publiés au Moniteur belge. L'assemblée générale est la réunion annuelle des actionnaires qui doit approuver les comptes avant leur dépôt. Les dates de tenues de ces assemblées sont annoncées sur les sites internet des entreprises.
