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C'est ici que se termine notre live spécial Elections. Merci de nous avoir suivi! Nous vous retrouvons dès 5h ce lundi pour les chiffres définitifs de ce triple scrutin et de nouvelles analyses.
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Le Parlement européen a publié une deuxième projection intermédiaire de la composition de la future législature, à partir des résultats intermédiaires et sondages donnés dans les 27 États membres. Voici le détail des sièges pour chaque groupe, avec l'évolution par rapport au scrutin de 2019:
- PPE (centre-droit): 189 sièges (+13)
- S&D (sociaux-démocrates): 135 sièges (-4)
- Renew (centristes et libéraux): 82 sièges (-22)
- CRE (extrême-droite): 71 sièges (+3)
- ID (extrême-droite): 62 sièges (+9)
- Les Verts/Alliance libre européenne (écologistes): 53 sièges (-19)
- La Gauche (gauche radicale): 34 sièges (-1)
- Non affiliés: 51 sièges (+35)
Les libéraux font un retour en force dans la capitale avec 26,32% des voix. Les socialistes, stables par rapport à leur score de 2019, arrivent en seconde position.
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Les résultats officiels des élections pour le collège francophone envoyé au Parlement européen ont été publiés peu après 23h. Côté francophone, le MR est le grand vainqueur du scrutin. Les libéraux obtiennent 35% des suffrages (en progression de plus de 15 points par rapport à 2019), probablement tirés par leur tête de liste Sophie Wilmès. Ils devancent largement les socialistes, qui ont glané un peu plus de 20% des voix. Cela représente une chute de plus de 6% en comparaison au dernier scrutin.
Les Engagés et le PTB récoltent chacun environ 15% des voix, tandis qu'Ecolo chute à 10% et DéFI est relégué en dessous de la barre des 3%.
Pour le collège électoral néerlandophone, le Vlaams Belang l'emporte face à la N-VA, contrairement aux autres élections du jour. Les deux partis nationalistes sont respectivement gratifiés de 23 et de 22%. Suivent le CD&V (13%), Vooruit (12%), l'Open Vld (9%) et Groen (9%).
David Leisterh, le chef de file des libéraux francophones bruxellois, donnés vainqueurs des élections en Région bruxelloise, a indiqué dimanche soir à plusieurs médias qu'il entendait prendre, sans attendre, divers contacts avec les autres partis pour rédiger rapidement un accord de gouvernement régional.
À l'entendre, "il n'y a pas une minute à perdre". Se disant "heureux", mais lucide par rapport aux enjeux de la Région-capitale, il a attribué la victoire de son parti par le positionnement très clair du MR sur toutes les thématiques. "Beaucoup de Bruxellois ont compris après 20 ans sans les libéraux, avec une politique de gauche, que bon nombre de paramètres se sont détériorés au fil des années. Il est temps que cela change, les Bruxellois l'ont montré... On n'a pas de majorité absolue. Avec Les Engagés et DéFI, on a des similitudes, c'est certain, mais on veut avoir des contacts avec tout le monde, on a déjà contacté certains (NDLR: mandataires de partis)", a-t-il encore dit.
La ministre fédérale des Affaires étrangères Hadja Lahbib, deuxième sur la liste bruxelloise du MR, a ajouté ne pas forcément envisager de majorité sans les socialistes. "On verra si on peut faire un programme ensemble. Si on s'accorde, on le fera", a-t-elle commenté sur le média régional BX1.
Il ne reste que peu de bureaux à dépouiller en Flandre (moins de 2%), aussi est-il permis de se pencher sur les objectifs affichés par les deux plus grands partis.
Pour le Vlaams Belang, c'est doublement raté: le parti n'est pas le premier de Flandre et n'a pas atteint le seuil du million de voix, fixé par son président, Tom Van Grieken. Doublement raté, mais doublement de peu: avec 22,8% des voix, le Belang talonne la N-VA et ses 23,97%. Ce qui leur fait le même nombre de sièges: 31. À noter: les partis séparatistes n'ont jamais été aussi prêts de disposer d'une majorité au sein de l'hémicycle flamand. Cela s'est joué à un siège. Raté encore pour le million de voix, mais de peu encore, puisque la barre des 970.000 est dépassée pour le Belang.
Le pari de la N-VA, par contre, est gagné. La N-VA a résisté et reste le premier parti de Flandre, et donc de Belgique. Enfin, le pari flamand, en tout cas. Parce que le pari wallon n'a pas fière allure. Rappelons que la N-VA avait aligné, pour la Chambre, des candidats en Wallonie. Avec quels résultats? Minimes. Le parti ne dépasse la barre des 2% qu'au Luxembourg (2,51%) et dans le Brabant wallon (2,14%). Dans les autres circonscriptions, il oscille entre 1,72% et 1,97%. Pas fameux, donc.
Alors que le Premier ministre Alexander De Croo s'est contenté d'une position ambiguë, le président de l'Open VLD, Tom Ongena, a déclaré que son parti n'entrerait pas dans un gouvernement.
"Nous allons très clairement dans l'opposition. Nous n'avons pas reçu de mandat. Les électeurs nous ont dit: 'Laissez tomber, Open VLD, nous n'avons pas besoin de vous'".
Les résultats de ce dimanche permettent déjà d'y voir plus clair sur les coalitions possibles aux différents niveaux de pouvoir. Des coalitions de centre droit semblent à privilégier. Découvrez les alliances possibles à chaque niveau de pouvoir:
Les urnes ont parlé. Il sera possible de gouverner ce pays, les extrêmes n'étant pas en mesure de gripper la mécanique. Mais, il faudra autre chose qu'un attelage disparate et mou pour que ce pays puisse rattraper le temps perdu et, enfin, avancer.
Il faudra autre chose qu'un attelage disparate et mou pour rattraper cette législature perdue. Ce ne sera pas simple, mais il le faudra. Pour que ce pays puisse, enfin, avancer.
Pour Pierre-Frédéric Nyst, président de l’Union des classes moyennes (UCM), la probable victoire du MR à Bruxelles et en Région wallonne représenterait la meilleure des deux options qui se dessinaient avant les votes: avec aussi le succès en vue des Engagés, on se retrouverait avec des partis "PME-Friendly " partant en tête pour la négociation des futurs gouvernements. Entendez: des partis avec qui il est possible de "co-construire un environnement favorable à l’avenir des indépendants et des PME".
L’avancée du PTB constitue évidemment un fameux bémol à ce scénario. " Si le PTB monte par exemple au gouvernement wallon", dit Pierre-Frédéric Nyst, "j’ai reçu de nombreux messages de chefs d’entreprises me disant qu’en pareil cas, ils envisageraient de se délocaliser au Grand-Duché, dans le nord de la France ou en Allemagne. "
"Mais on avait prévu que le PTB ferait un bon score", ajoute-t-il, "et cela ne signifie pas qu’il va monter aux gouvernements. "Ce parti songe plutôt aux communales pour s’exercer au jeu du pouvoir, selon lui. "Mais s’il devait y avoir un ministre PTB au gouvernement wallon, cela deviendrait compliqué."
La N-VA a démenti les sondages et distance nettement le Vlaams Belang dans le match pour le titre de premier parti de Flandre. Bart De Wever sera à la manoeuvre pour la formation future.
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Alors que les résultats officiels continuent de tomber, plusieurs enseignements peuvent déjà être tirés de cette journée électorale:
Conner Rousseau (Vooruit) a promis de se retrousser les manches et de mettre "les deux pieds dans la boue" dès lundi, pour faire avancer le charroi politique post-élections, a-t-il confié à Belga lors de la soirée électorale. "C'est une soirée historique. Pour la première fois en 20 ans, on avance", s'est réjoui l'ex-président de parti, reprenant le discours de sa successeure Melissa Depraetere. "Nous ressentons beaucoup de soutien. Gouverner et prendre ses responsabilités, ce n'est pas facile de nos jours, mais nous remarquons que, si on explique bien aux gens et que si on se soucie de leur pouvoir d'achat, leurs soins et leur santé, ils apprécient ce que l'on fait."
"Dès demain, le vrai travail commence et nos électeurs, mais aussi les autres, peuvent compter sur nous et notre volonté d'agir au bénéfice du Flamand lambda. On a le vent dans les voiles", assure Conner Rousseau, qui n'a pas manqué de féliciter Bart De Wever et la N-VA, grands gagnants inattendus côté flamand.
"Il a fait une campagne forte, nous avons combattu ensemble l'extrême droite et l'avons maîtrisée", se félicite-t-il.
Fabrice Brion a assisté aux premières loges à la course électorale, ce dimanche. Cofondateur et CEO d'I-care, l'intéressé était secrétaire de bureau, dans le Hainaut. Interrogé sur le scrutin, le Montois s'est dit "soulagé". En effet, "alors que tout le monde prédisait des résultats qui rendraient le pays ingouvernable, il semble en réalité que l'on peut avoir confiance dans la démocratie et l'électeur", a indiqué l'intéressé. "On a évité – alors, pas totalement, je vous l'accorde - le raz-de-marée des extrêmes. C'est déjà une victoire".
Pour autant, le jeu de coalitions, a priori "plus faciles", ne doit pas omettre la priorité: avancer. Et vite. Car "pour investir, une entreprise a besoin de connaître les règles du jeu et la direction qui sera prise", rappelle le patron.
D'autant plus encore qu'"au regard du contexte économique et géopolitique, il n'y pas de temps à perdre. On est plus comme en 2010 où l'on peut se permettre d'attendre 541 jours. De plus, il convient de souligner que le gouvernement actuel n'a plus de majorité au Parlement; les affaires courantes seront donc difficiles. Enfin, désavoué dans les urnes, le Premier ministre n'est désormais plus très légitime".
Alors que les autres partis francophones ont choisi Bruxelles pour tenir leur soirée électorale, Les Engagés ont jeté leur dévolu sur la périphérie de Namur. "Rien à voir avec Maxime Prévot [président centriste et bourgmestre de la ville, NDLR], c'est juste équidistant pour tout le monde", jure un cadre du parti, alors qu'on arrive dans la salle encore clairsemée, en fin d'après-midi. "On voulait quelque chose... au centre!", sourit-il encore, avant de s'éclipser pour analyser les premiers résultats à l'abri des journalistes.
La probable victoire du MR à Bruxelles et en Wallonie, et de la NVA en Flandre, donne le sourire à Pieter Timmermans, l’administrateur délégué de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB). " Dans les trois Régions, on voit une tendance converger pour dire qu’il faut une politique de renforcement des dossiers économiques. Il faut d’abord préparer le gâteau, avant de songer à en distribuer les morceaux." Une métaphore pour stigmatiser les candidats et les formations qui, pendant la campagne, ont additionné les promesses sans prévoir comment les financer.
Selon lui, les électeurs veulent que les politiques s’attaquent à quatre chantiers prioritaires: l’équilibre du budget, le renforcement de la compétitivité de notre économie, une réforme du marché de l’emploi et une réforme des pensions.
D’autres électeurs pensent évidemment très différemment, en témoigne le progrès du PTB. " C’est un parti ultra-communiste", dit-il, "qui prône juste le contraire de ce dont nous avons besoin. Comment faire grandir le gâteau avec une telle politique? Comment financer la sécurité sociale et le budget pour maintenir notre niveau de prospérité?"
Une majorité est possible aujourd’hui, qui mettrait l’accent sur les quatre chantiers précités au fédéral, pense-t-il. C’est aussi une question financière à l’international, allusion au rating de la dette belge (et des dettes régionales).
Ambiance mitigée ce dimanche au soir au Boulevard de l'Empereur. L'état-major socialiste est rassemblé sur l'estrade, mais les sourires semblent de façade. Le président Paul Magnette salue un "maintien" à Bruxelles mais reconnaît "une tendance à l'érosion" en Wallonie, corollaire selon lui d'un "glissement global vers la droite" en Belgique et en Europe.
Dans la salle, les militants sont perplexes."On est un peu déçus, pas par nos leaders, mais par le tournant à droite", souffle Frank. Son camarade Michael prend acte de ce qu'il pense être une lassitude de l'électeur. "Je crois que les Belges veulent un renouveau, mais qu'ils ne se rendent pas compte des acquis sociaux obtenus grâce au PS."
"Je crains la peopolisation de la politique. S'il suffit de faire campagne pendant deux mois et de taper sur les uns et les autres pour gagner, cela m'inquiète pour l'avenir ".
Sur le trottoir du Boulevard de l'Empereur, Frédéric Daerden, ministre de la FWB, profite de la fraîcheur du soir en compulsant les derniers résultats sur sa tablette. Il préfère laisser à plus tard le temps de l'analyse des résultats, "encore trop incertains en Wallonie". "J'ai l'impression que le bilan des ministres PS est fort. Mais on ne gagne pas une élection sur un bilan. Je crains la peopolisation de la politique. S'il suffit de faire campagne pendant deux mois et de taper sur les uns et les autres pour gagner, cela m'inquiète pour l'avenir ", renâcle-t-il dans une allusion à peine voilée à Georges-Louis Bouchez.
Les cadres du PS se réuniront ce lundi après-midi pour décider de la marche à suivre.
"Ce n'est pas une victoire, c'est un moment historique pour notre formation politique", a jubilé Georges-Louis Bouchez devant les militants du MR dimanche soir. "Le MR est la première formation politique à Bruxelles, sans cartel, c'est la première fois."
Même s'il reste encore un cinquième des bureaux de vote à dépouiller en Wallonie, le Montois se veut résolument optimiste. "À ce stade, le MR est à la première place en Wallonie, crédité des fameux 30% dont je vous ai parlé. Cette victoire n'est pas un cadeau, mais une responsabilité. La responsabilité d'appliquer le signal que les électeurs nous ont envoyé", a-t-il déclaré, évoquant la sécurité, le travail, la mobilité ou encore l'égalité des chances.
"Profitez de ce soir, car la fête ne sera pas longue, nous devons nous mettre rapidement au travail. Pour Bruxelles et la Wallonie, il n'y a plus une seconde à perdre et les libéraux seront tout de suite dans l'action", a promis Georges-Louis Bouchez.
"Il n'y a pas de raison de célébrer, c'est une étape pour notre parti", a constaté le président du CD&V Sammy Mahdi, lors de son discours face aux militants dimanche soir. "Nous devons poursuivre le renouvellement entamé par le parti. Nous devons travailler dur ces prochaines années pour prouver que le centre peut revenir".
En fonction du niveau de pouvoir, le CD&V perd un à deux points de pourcentage par rapport à ses résultats de 2019. "Il y a deux ans, on était autre part", rappelle Sammy Mahdi, faisant référence aux très mauvais sondages du passé. "Si on avait dit à ce moment-là que nous serions ici aujourd'hui, avec 12 à 13% des voix, la plupart nous auraient dits fous".
Le président des chrétiens démocrates flamands ne s'est pas prononcé sur la place que son parti prendra dans les négociations. "Je sais ce que l'on veut sur le plan du contenu (...) Dans quel rôle le CD&V le fera ces prochaines années, nous le verrons". "Nous avons des conditions très claires (pour une participation au gouvernement, NDLR)", a-t-il ajouté. "Si on en tient compte, on veut bien écouter. Mais on doit garder nos principes, si on veut convaincre l'électeur".
Cette remarque est de mise jusqu'à ce que les résultats définitifs soient tombés. Même si les inconnues ont tendance à fondre comme neige au soleil - même en Wallonie, où 88% des bureaux ont déjà été dépouillés.
Que disent ces résultats, côté wallon? Il est possible de dégager une première tendance pour le sud du pays. Le MR a la pêche. Avec ses 30% annoncés (29,78%), en progression de 8,36 points, les libéraux font, pour l'heure, la course en tête. "Le pari de Georges-Louis Bouchez semble réussi", analyse Robin Lebrun. "Atteindre les 30% en Wallonie, devenir le premier parti dans l'espace francophone et signer des progressions dans des bastions historiques de la gauche."
Et puis il y a le cas des Engagés. À ce stade, le mouvement bâti sur les cendres d'un cdH en mauvaise posture signe "LE" retour politique, puisque le parti de Maxime Prévot est crédité de 21,14% des votes, soit un joli bond de 10,14 points.
À ce stade, une majorité emmenant MR et Les Engagés semble possible. Confortablement, même. L'arithmétique des résultats veut que seules deux bipartites sont jouables en Wallonie. La plus solide, en nombre de sièges: MR et PS. Mais pas la plus probable, qui marie MR et Engagés. Engagés qui constituent le partenaire le plus vraisemblable des libéraux, a déjà laissé entendre Georges-Louis Bouchez, le patron du MR.
"Chers amis, mais quelle belle victoire", s’est enthousiasmé Maxime Prévot, lors de son discours devant ses partisans. "La remontada que nous espérions, ce soir, nous l’avons faite".
"Nous avons réalisé une refonte majeure de notre programme, pour mieux répondre aux enjeux actuels et aux défis des générations futures", a rappelé le président des Engagés. "Nous avons eu le courage de changer".
"Ce soir, l’électeur a envoyé un message clair, ils veut que les centristes redeviennent une force d’action dans les gouvernements", a dit Prévot, soulignant qu’il faudra compter avec Les Engagés pour les différentes majorités. Il a ensuite appelé à un sursaut des démocrates, face à la montée des extrêmes de gauche et de droite.
Pour Pierre-Frédéric Nyst, président de l’Union des classes moyennes (UCM), la probable victoire du MR à Bruxelles et en Région wallonne représenterait la meilleure des deux options qui se dessinaient avant les votes: avec le succès en vue des Engagés, on se retrouverait avec des partis "PME-Friendly" partant en tête pour la négociation des futurs gouvernements. Entendez : des partis avec qui il est possible de "co-construire un environnement favorable à l’avenir des indépendants et des PME".
L’avancée du PTB constitue évidemment un fameux bémol à ce scénario. "Si le PTB monte au gouvernement wallon", dit Pierre-Frédéric Nyst, "j’ai reçu de nombreux messages de chefs d’entreprises me disant qu’en pareil cas ils envisageraient de se délocaliser au Grand-Duché, dans le nord de la France ou en Allemagne."
Quant à voir le N-VA Bart De Wever devenir Premier ministre au fédéral, "ce ne serait pas absolument négatif. On a déjà travaillé avec des ministres N-VA sous Charles Michel. On s’est d’ailleurs opposé à l’époque au ministre N-VA des Finances (Johan Van Overtveldt) sur la réforme fiscale. Mais il y a deux tendances au sein de ce parti: une N-VA soucieuse du socio-économique", tendance Jan Jambon, "et un N-VA plus soucieux de nationalisme, tendance Théo Franken."
Contacté vers 20h30, Bernard Delvaux tirait trois enseignements des premiers résultats (encore incomplets, particulièrement en Wallonie où un peu plus d'un tiers des bureaux avaient terminé le dépouillement).
"Les premières tendances semblent indiquer des résultats relativement rassurants concernant la montée des extrêmes. Ces partis sont bien présents, mais ne seront sans doute pas à la manœuvre. C'est particulièrement rassurant pour la Flandre. La situation me semble moins mauvaise que ce qu'elle aurait pu être.
La montée des extrêmes, notamment en Wallonie, n'est jamais bonne pour l'attractivité de la Région auprès des investisseurs étrangers", explique le patron d'Etex.
Son dernier point d'analyse concerne les résultats européens, encore méconnus au moment de l'interroger. "Ce sont des résultats qui seront cruciaux, car au niveau des entreprises et des investissements, c'est à l'échelon européen que se trouve une bonne partie des enjeux. Notamment concernant l'attractivité du marché. La montée des extrêmes qui semble se confirmer (dans les résultats des autres pays plus avancés dans le dépouillement, NDLR) est inquiétante".
Paul Magnette est arrivé devant les militants socialistes vers 21h30. Son discours de cette soirée d'élections n'était pas encore tranché. "Il est difficile de donner un message clair", a déclaré le président du PS. "En Wallonie, la situation reste loin d'être claire", a-t-il indiqué. Alors qu'un peu plus de deux tiers des bureaux de vote wallons ont été dépouillés, le PS est au coude-à-coude avec Les Engagés pour la seconde place, avec un score de 22%, derrière le MR, pour l'instant crédité de 30%.
"On observe qu'à Bruxelles, le PS se maintient", a fait remarquer le bourgmestre de Charleroi. Le PS y cède cependant la première place au MR.
"Il y a une tendance à l'érosion de nos résultats et à un renforcement du centre-droit et de la droite", a-t-il encore concédé. "Il faut accepter les résultats des élections. L'extrême droite progresse, mais on va continuer à se battre."
Tom Ongena se retire de la présidence de l'Open Vld, a-t-il annoncé dimanche soir durant son discours.
Le parti libéral flamand est l'un des principaux perdants de ces élections, tant en Flandre qu'au niveau fédéral.
"Je pense que le réalisme de la N-VA l'a emporté sur les utopies et les rêves du (parti d'extrême droite) Vlaams Belang", a réagi dimanche soir la tête de liste du parti nationaliste dans le Brabant flamand, Theo Francken, à la suite des résultats des élections.
Theo Francken a loué la campagne plus que réussie de son président de parti Bart De Wever. "L'ambiance était bonne et on a très bien travaillé", a-t-il estimé, se disant "soulagé et satisfait", à l'instar de bon nombre de membres de son parti.
Le Brabançon s'est par ailleurs interrogé sur la fiabilité des sondages, qui prévoyaient des résultats en baisse par rapport aux élections précédentes. "Qui sondent-ils en fait ?"
La soirée électorale s'avère compliquée pour DéFI. Les fédéralistes francophones chutent dans leur bastion bruxellois, avec une baisse de près de 6 points selon des résultats qui ne sont pas encore définitifs. La formation ne parvient toujours pas à percer en Wallonie, où elle recule même pour tomber à 2,7%.
"Ce ne sont pas les résultats qu'on souhaitait, ce n'est pas la soirée que j'espérais", a déclaré le président de DéFI devant les militants.
Il a loué le travail des militants du parti. "Nous sentions sur le terrain que convaincre était possible, mais ça n'a finalement pas été le cas."
"DéFI, c'est David contre Goliath, et cette fois David a perdu", a conclu François De Smet.
Ce 9 juin marquera "une journée difficile pour l'écologie politique" en Wallonie, à Bruxelles, mais aussi en Europe, a déclaré le co-président d'Ecolo Jean-Marc Nollet, dimanche soir. Même si les résultats restent partiels en Wallonie, le parti reconnaît "avec lucidité et humilité" faire partie des battus du scrutin.
Les premiers résultats des élections fédérales et régionales se révèlent douloureux pour Ecolo. Les Verts enregistrent un recul important en Wallonie et à Bruxelles, loin de leur score de 2019.
Aux côtés de la co-présidente Rajae Maouane, Jean-Marc Nollet a décrit "une déception" devant les militants écologistes. "Le résultat n'est pas à la hauteur de nos attentes, de nos espoirs, ni des enjeux que nous portons", a-t-il déclaré.
Candidat à la Chambre dans le Hainaut, l'écologiste a pointé du doigt la "quasi-absence de l'écologie dans les médias" pendant la campagne électorale et une "offensive conservatrice" dirigée contre les Verts. "Notre programme a été caricaturé, nos réalisations au mieux niées, trop souvent détournées, instrumentalisées", a-t-il égrené. "Tout au long de cette campagne, nous avons dû prendre le vent de face et les algorithmes dans les pattes."
C'est inédit: le président français Emmanuel Macron annonce dissoudre l'Assemblée nationale et organiser des élections législatives le 30 juin et le 7 juillet.
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Le président Tom Van Grieken s'est adressé aux troupes du Vlaams Belang à Londerzeel. "Qu'il n'y ait aucune ambiguïté: le gouvernement Vivaldi d'Alexander De Croo a été puni. Le Vlaams Belang a remporté les élections dans trois des cinq provinces".
Tom Van Grieken a toutefois reconnu qu'il s'attendait à une victoire plus large. "Nous devons être honnêtes: l'ambition était d'être le plus grand parti de toute la Flandre. La N-VA l'est devenue. Je félicite Bart De Wever et tous les militants de la N-VA".
Van Grieken a tendu la main à De Wever. "La Flandre a voté encore plus à droite qu'en 2019. Pour la première fois, une majorité V (V de Vlaanderen) est possible au Parlement flamand. Bart De Wever ne doit pas manquer cette opportunité historique. Le Flamand a clairement choisi une politique plus à droite et plus flamande.'
"Il s'agit d'une victoire, il ne faut pas en faire une défaite dans la victoire", a, pour sa part, dit Filip Dewinter, la tête de liste pour le Parlement flamand à Anvers du parti d'extrême droite Vlaams Belang. Il a été un des rares à s'exprimer sur les résultats (encore partiels) des élections avant même le discours du président du VB, Tom Van Grieken. "La poussée de l'extrême droite se poursuit en Flandre, à l'image de ce qui se passe dans le reste de l'Europe", s'est-il réjoui.
Le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) a félicité dimanche soir "les vainqueurs de ces élections, la N-VA, le Vlaams Belang et Vooruit", sans oublier "nos amis du MR en Belgique francophone", durant son discours lors de la soirée électorale des libéraux flamands.
"Pour nous, c'est une soirée particulièrement difficile, nous avons perdu. Dès demain, je serai un Premier ministre démissionnaire. Mais les libéraux sont forts, 'we will be back' (nous reviendrons, NDLR)", a-t-il promis.
Visiblement ému, Alexander De Croo a été très applaudi et acclamé par les militants lors de son bref discours. Il a été rejoint par les autres figures de proue de l'Open Vld.
La poussière électorale commence à tomber en Flandre, puisque plus de 83% des votes ont été dépouillés.
Qu'en retenir, en matière de grands équilibres? Même si Groen (7,22%) recule de près de 3 points, les socialistes de Vooruit (13,41%, soit un gain de 3,27 points) et les communistes du PVDA (8,8%, soit une progression de 3,48 points) contrebalancent largement. Aussi les partis de gauche pèsent-ils près de 30% des voix flamandes (29,4%). Jamais la Flandre n'avait autant voté à gauche aux élections régionales.
Une tendance marquée, mais qui n'est pas seule. En même temps, jamais la Flandre n'avait autant voté pour des partis de droite nationaliste, qu'elle soit extrême ou non, prônant l'indépendance de la Flandre. En 2019, N-VA et Vlaams Belang pesaient, ensemble, 43,33% au Parlement flamand. Cette année, en 2024, les résultats pointent une progression, de quoi dépasser les 47%. "On observe une polarisation croissante", note Robin Lebrun, politologue à l'ULB. "Tout en assistant à un effondrement des partis du centre droit."
Le président national du Parti du Travail de Belgique, Raoul Hedebouw, est arrivé triomphant sur la scène de la salle de la Madeleine ce dimanche soir. "Le PTB fait partie des gagnants de cette élection", a scandé le député fédéral, présentant sa formation comme "la voix de l'unité nationale".
"Certains pensaient que cette élection portait sur la scission de la Belgique, le PTB fait raisonner la voix de l'unité dans tout le pays", a lancé le Liégeois. "Nous avons gagné, camarades! C'est le meilleur résultat de notre histoire!", a-t-il également jubilé. "Ce qui rend le PTB comme une force incontournable."
Selon des résultats encore partiels, le parti de gauche radicale deviendrait la troisième force politique dans la capitale. En Wallonie, seule la moitié des bureaux de vote a livré ses résultats.
"Ad astra per aspera, par des sentiers ardus jusqu'aux étoiles". C'est par cette maxime latine que Bart De Wever a commencé son discours, au QG électoral de la N-VA. "Mes amis, nous avons gagné ces élections!", a-t-il ensuite lancé. Pourtant, "les sondages étaient mauvais, les commentaires dans la presse étaient dévastateurs, notre avis de décès était écrit". La N-VA reste le "parti populaire qui mène", en Flandre, s'est-il réjoui.
"La Flandre a plus que jamais choisi l'autonomie", a enchaîné Bart De Wever face aux militants dimanche soir. "Les Flamands ont choisi le sauvetage de leur prospérité, une politique qui récompense ceux qui travaillent, épargnent et entreprennent". "Avec ces choix dont il faudra tenir compte, la Flandre tourne la page de la politique Vivaldi".
De Wever a également exprimé son point de vue sur le résultat des élections en Wallonie, qui semble être favorable au MR et aux Engagés. La Wallonie a également recraché le Vivaldi de gauche".
Groen reste en tête dans le choix des représentants des Bruxellois néerlandophones au Parlement flamand. Selon un comptage de trois quarts des bureaux de vote dans la capitale, ils se maintiennent, avec 24%, devant une N-VA qui prend une fameuse claque: 12,01%, soit -6,95 points de pourcentage.
Les grands gagnants, ce sont surtout les nouveaux venus de Team Fouad Ahidar, parti créé par un ex-Vooruit. Il engrange directement 15,77%, selon ces résultats partiels. Il se place donc en deuxième dans la bataille pour les 6 sièges du Parlement flamand réservé aux listes bruxelloises.
L'Open Vld souffre et encaisse: 11,21%, -5,12. Les socialistes de Vooruit.brussels se maintiennent, à 11,02%.
Les autres gagnants, mais à une échelle qui reste modeste, sont les extrêmes: Vlaams Belang (10,33%, +1,83) et PTB (8,07%, +1,69). Le CD&V ne récolte que 6,35%.
Les résultats officiels tombent progressivement depuis 18h. Voici les premières tendances:
LIRE AUSSI | Les 4 premiers enseignements du scrutin
Les résultats sont encore très partiels, mais de premières tendances se dégagent. Le résumé en quatre points.
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Le président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken, ne va pas prendre la parole dans l'immédiat, au QG électoral du parti à Londerzeel. Il préfère, selon des sources bien informées, attendre le discours de Bart De Wever, son homologue de la N-VA, qui semble pouvoir revendiquer une victoire, sur base des résultats partiels connus en début de soirée.
La liste de David Leisterh semble partie pour décrocher la première place en Région bruxelloise. Le Mouvement réformateur détient déjà plus de 65.000 voix, soit leur score aux dernières élections en 2019, alors que seuls 64% des bureaux sont dépouillés. Pour l'heure, le MR caracole en tête devant le PS et le PTB qui sont dans un mouchoir de poche.
Attention, à Bruxelles, la prudence s'impose toujours puisque, pour l'heure, seuls 53,5% des bureaux ont livré leurs résultats. Par ailleurs, le dépouillement est plus avancé au sud et au nord et affiche un retard à l'ouest et du côté des Woluwe.
Ces précautions étant posées, que livrent les résultats partiels concernant le collège électoral flamand?
Groen garde la tête et progresse même de 4,31 points, avec ses 24,92% des voix. "Une explication possible à cette avancée serait que des francophones, sensibilisés à l'hypothèse d'un blocage dans la capitale et à la montée du Vlaams Belang, aient choisi de voter dans le collège électoral néerlandais", explique Robin Lebrun, politologue à l'ULB. "Potentiellement au détriment d'Ecolo." Bien sûr, il peut également s'agir d'un soutien politique, notamment à la ministre sortante de la Mobilité, Elke Van den Brandt, et son plan Good Move. "Une question qui a clairement animé la campagne bruxelloise. Là aussi, il faudra voir si l'avancement du dépouillement à l'ouest viendra changer la donne."
En seconde position, c'est Fouad Ahidar, qui a monté sa liste après avoir été viré des bancs de Vooruit, qui crée la surprise, avec 13,09% des voix, dépassant même la N-VA et ses 12,59%, ce qui constitue un net recul de 5,38 points. Sacrée chute pour l'Open Vld également, qui concède 4,45 points avec ses 11,34%.
Ajoutons la progression du Belang (10,45%, soit un gain de 2,11 points) et la claque reçue par Vooruit qui perd, avec ses 10,21%, pas moins de 4,85 points. "Rappelons", pointe Robin Lebrun, "que Vooruit réalisait encore près de 20% en 2014. En 2019, ils n'étaient plus qu'à 15%." Ou comment semer 5 points d'élection en élection.
Surprise au Parlement flamand, où le raz de marée annoncé en faveur du Vlaams Belang ne semble pas prendre forme. Alors que deux tiers des bureaux de vote ont livré leur verdict, la N-VA récolte un quart des suffrages (25,4%), devançant le parti d'extrême droite (22%). Vooruit arrive en troisième position (13,4%) devant le CD&V (12,3%) et le PVDA (aile flamande du PTB, à 9,1%). L'Open Vld et Groen sont les perdants du scrutin, avec respectivement 7,8% et 7,4%.
En termes de sièges, les projections donnent 33 strapontins à la N-VA et 29 au Vlaams Belang. Ensemble, les deux formations parviendraient à monter une majorité avec 62 sièges sur 124, même si le président des nationalistes flamands, Bart De Wever, a rejeté cette hypothèse à plusieurs reprises pendant la campagne.
Dans le canton d'Anvers, l'extrême gauche pourrait bien finir devant l'extrême droite dans l'élection du Parlement flamand. Sur base du dépouillement des votes d'un peu plus de 46% des bureaux, le PTB affiche un insolent score de 19,33%, ce qui place les communistes à la seconde place derrière la N-VA (27,75%) et devant le Vlaams Belang (16,66%).
En termes de voix de préférence, Tom Van Grieken, le président du Vlaams Belang, obtient cependant deux fois plus de voix en province d'Anvers que le ministre-président Jan Jambon.
Lors des élections au Parlement flamand dans la province d'Anvers, le président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken, a obtenu presque deux fois plus de votes de préférence que le ministre-président Jan Jambon (N-VA). C'est ce que montrent les résultats partiels.
Tom Van Grieken a provisoirement obtenu 12.958 votes préférentiels, contre 7.459 pour le chef du gouvernement flamand.
Alors que la moitié des bureaux de vote sont dépouillés en Région bruxelloise, il ressort des premiers résultats dans le collège néerlandophone que c'est Groen, la liste de la ministre bruxelloise de la Mobilité Elke Van den Brandt, qui arrive en tête.
Néanmoins, comme écrit dans nos pages ce samedi, c'est le député Fouad Ahidar qui crée ensuite la surprise en arrivant, pour l'instant, en seconde position. Pour rappel, Fouad Ahidar avait été exclu de Vooruit en décembre dernier après avoir comparé l'action d'Israël à Gaza aux méthodes des nazis à Auschwitz. Il avait donc décidé de lancer sa propre liste, baptisée Team Fouad Ahidar.
Délivré des contraintes de son ancienne formation politique, le député régional a fait une campagne en français, essentiellement concentrée sur des thèmes identitaires, à savoir l'abattage rituel et le port de signes convictionnels. Il a également énormément communiqué sur la situation à Gaza et fait valoir ses divers voyages en Palestine.
Dans sa liste, on retrouve un parent du prédicateur Rachid Haddach, décédé en 2020. Ses funérailles avaient rassemblé plus de 5.000 personnes. Le succès de la liste de Fouad Ahidar pourrait compliquer la formation d'une majorité dans le collège néerlandophone.
Les ordinateurs de vote commencent à lâcher leurs secrets dans la capitale (43% des bureaux dépouillés).
Qu'en est-il dans le collègue électoral francophone? C'est le MR qui réalise le hold-up électoral de la soirée, puisque les troupes de Georges-Louis Bouchez sont pointées à 27,73%. Un bond en avant par rapport à 2019 (+10,86 points), de quoi devenir la première force politique de la capitale. "Cela confirme les bons sondages du parti", pointe Robin Lebrun, politologue à l'ULB. "Si cela se confirme, c'est une nette victoire pour le MR. Sept points d'écart avec le suivant, c'est beaucoup."
Le suivant, justement, c'est le PS, avec 20,55%, en léger recul, de 1,48 point. "C'est ce qui s'appelle limiter la casse", glisse Robin Lebrun. Le PTB reste en embuscade, avec ses 19,24% et une belle progression de 5,77 points.
Ensuite, on retrouve Ecolo qui s'effondre. Avec 10,77% des voix, c'est un ressac de 8,36 points. Une défaite sévère que les sondages avaient anticipée. Suivent de près Les Engagés avec 10,66%, en remontée de 3,08 points. "De quoi doubler DéFI", remarque Robin Lebrun. "Alors qu'on les annonçait presque morts avant la refonte du parti. C'est battre DéFI sur ses terres, son espace politique."
DéFI, donc, qui chute douloureusement sous les 10% (8,55%), décrochant de 5,27 points.
"Attention, le dépouillement est encore partiel", insiste Robin Lebrun. "Il est nettement plus avancé dans le sud et le nord de Bruxelles et en retard à l'ouest, à Saint-Josse et dans les deux Woluwe."
Les bureaux où le vote était électronique en Flandre commencent à livrer leurs résultats (47% de bureaux dépouillés).
Premier enseignement, livre Robin Lebrun, politologue à l'ULB: la N-VA reste en tête et capte toujours un quart des voix (25,22%), un score similaire à celui de 2019. "Une réserve tout de même: ces résultats proviennent de communes où l'on vote électroniquement, à savoir la province d'Anvers, une partie du Limbourg et les grandes villes. Le résultat peut toujours basculer en faveur du Vlaams Belang, avec le comptage du vote papier."
Le Vlaams Belang donc n'effectue guère, pour l'heure, la percée promise par les sondages. Même si, avec près de 22% des voix, il progresse de 3,47 points.
Les socialistes de Vooruit (13,62%) dépassent le CD&V (12,71%) et s'emparent de la troisième marche du podium. Vooruit est le seul parti flamand de la Vivaldi qui enregistre une progression. Le CD&V perd 2,7 points et les libéraux d'Alexander De Croo perdent énormément de plumes (-5,42 points), de quoi passer sous la barre des 10% (7,71%). Groen (7,36%) recule également et lâche 2,76 points.
Ajoutons le score du PVDA (le pendant flamand du PTB) à 8,9%. "Le PVDA dépasse tout de même le parti du Premier ministre", soulève Robin Lebrun. "C'est dire à quel point les résultats de l'Open Vld sont mauvais."
À la soirée du PTB, dans la salle de la Madeleine à Bruxelles, les mines sont réjouies, mais concentrées. C'est une victoire électorale historique qui se profile.
Yassin Suheil, citoyen américain d'origine palestinienne, est arrivé en Belgique il y a deux ans pour ses études. Il s'est pris au jeu de la politique belge, dans ce pays où il espère rester. "Si les résultats des sondages à la sortie des urnes se confirment, ce sera très positif pour le PTB. La question de participer au gouvernement est secondaire: l'important est de pousser la fenêtre d'Overton vers la gauche, et c'est le cas ce soir", s'enthousiasme celui qui "espère voter aux communales, à l'automne".
À quelques mètres de là, Bahlja Mocevic, pensionnée, a le sourire aux lèvres. "Il est nécessaire que le PTB gagne! Les autres partis n'ont pas assez travaillé. Les prix et les factures ont augmenté et les salaires pas assez en comparaison."
À 18h30, les premiers résultats officiels s'égrènent sur les écrans, entraînant cris de joie et bras levés. Julien, 36 ans, agent au SPF Finances, peine encore à y croire. "Vu ce que les sondages annonçaient il y a une semaine et vu que les sondages sortis des urnes nous donnent dix points de plus, c'est presque stratosphérique. Je préfère attendre les résultats définitifs pour vraiment me réjouir."
Tirée par l'ex-Première ministre Sophie Wilmès, la liste européenne du Mouvement réformateur (MR) arriverait en tête devant celle du Parti socialiste (PS), menée par un autre ancien locataire du 16 rue de la Loi, Elio Di Rupo, selon un sondage sortie des urnes réalisé par l'ULB pour RTL info.
Les premiers bureaux sont dépouillés (280 sur 728) et les premiers résultats officiels tombent. Pour le Parlement bruxellois, le MR est, pour le moment, en tête avec 27,7% des votes. Il devance le PS (20,6%) et le PTB (19,3%). Les Engagés (10,6%) et Ecolo (10,6%) sont au coude-à-coude, le parti écologiste affichant une forte baisse par rapport à 2019. DéFI (8,4%) perd aussi du terrain par rapport à 2019.
MISE À JOUR IMPORTANTE (21h30): le Cevipol (ULB) nous fait savoir qu'une erreur d'encodage a frappé les résultats de ce sondage de sortie des urnes. Les scores du PTB et des Engagés ont été inversés. Aussi fallait-il voir un PTB autour des 14% et des Engagés bien plus en forme. Plus d'informations dans les posts plus récents de ce live.
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Ce serait la plus forte progression du jour en Wallonie, à en croire le sondage effectué à la sortie des urnes par l'ULB.
Au Parlement wallon, le PTB engrangerait pas moins de 25% des voix, en progression de 11,3 points. De quoi dépasser le PS (22,1%), qui se tasse (-4,1 points). La place de second parti n'est peut-être pas encore assurée pour le PS, talonné par le MR et ses 21%, fait valoir Robin Lebrun, politologue à l'ULB. Cela étant, ce score est synonyme de stagnation (-0,4 point) pour les libéraux.
La grosse chute du jour est signée Ecolo qui, avec ses 8,3%, chute de 6,2 points. "On est dans un scénario de dent de scie pour les écologistes, qui retournent grosso modo à leur score de 2014", note Robin Lebrun. Un schéma qui devient classique, le parti ayant tendance à repiquer sous la barre des 10% à chaque rechute.
Les Engagés, eux, se fixeraient à 14%. "De quoi revenir au niveau qui était celui du CDH avant-crise", analyse Robin Lebrun. En 2014, le CDH avait arraché 15,17% des voix.
DéFI, enfin, n'arriverait pas à dépasser le seuil électoral de 5%.
Les premiers dirigeants de l'Open VLD sont arrivés dimanche soir au siège du parti à Bruxelles. "Les chiffres ne sont pas favorables", a déclaré Herman De Croo, ministre d'État et père du Premier ministre Alexander De Croo, à propos des premiers résultats.
Selon Herman De Croo, il est "étrange" que la notoriété et le travail de son fils au cours des dernières années ne se reflètent pas "à première vue" dans les résultats du parti. "Nous continuerons à défendre nos principes", ajoute-t-il. "L'agriculteur ne détruira jamais sa grange pour une mauvaise récolte."
Sur le plateau de la RTBF, la secrétaire d'État au Budget, Alexia Bertrand, n'a pas voulu faire de commentaire sur des résultats encore très partiels. "Le parti fera l'analyse", a-t-elle souligné. Elle a toutefois mis en avant l'action du Premier ministre, en rappelant le contexte de crise dans lequel le gouvernement Vivaldi avait vu le jour. "On a pris nos responsabilités. Alexander De Croo a pris ses responsabilités dans un moment qui était très difficile"'.
"La tendance est lancée", selon Filip Dewinter, figure historique du Vlaams Blok puis du Vlaams Belang. Dans une première réaction à la VRT, sur base de résultats encore non officiels et très partiels, le député flamand a estimé que même s'il est "bien trop tôt pour des conclusions", on peut déjà parler "d'une évolution favorable" pour le parti d'extrême droite.
"Le Vlaams Belang sera, selon toute vraisemblance, le premier parti au Parlement flamand", observe-t-il. Lui-même dernier candidat effectif sur la liste VB pour le Parlement flamand en province d'Anvers, Filip Dewinter évoque déjà la possibilité d'une "majorité avec la N-VA", dans le but de former ensemble le nouveau gouvernement flamand.
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Bart De Wever, président du parti nationaliste flamand, a pourtant définitivement fermé la porte à une telle collaboration avec l'extrême droite ces derniers jours, mais Filip Dewinter espère un revirement. "Bart De Wever pourrait se montrer plus humble et montrer du respect pour la volonté de l'électeur", lance l'élu extrémiste, récemment mis en cause par les médias pour ses liens avec un espion chinois.
Le Parti du Travail de Belgique serait la première formation au Parlement wallon, selon un sondage sortie des urnes réalisé par l'Université libre de Bruxelles (ULB) pour RTL info. Le parti de gauche radicale obtiendrait un quart des suffrages et coifferait au poteau le Parti socialiste (22,1%) et le MR (21%). Les Engagés seraient en légère progression à 14% devant Ecolo (8,3%) et DéFI (4%).
Les premiers résultats, encore non-officiels et très partiels, sont en train de tomber en Flandre occidentale. Pour la Chambre, les sondages semblent se confirmer avec une forte montée de l'extrême droite. Dans deux bureaux de vote de Wervik, juste à côté de la frontière française, le Vlaams Belang dépasse même les 30%, selon des résultats relayés par les télévisions flamandes.
Des scores à relativiser, car basés sur le comptage de moins de 30% des votes émis. Mais la tendance est clairement à un Vlaams Belang dominant, la N-VA suivant à distance respectable (18,7%). Vooruit semble perdre des plumes, à 18%, alors que le bourgmestre actuel de Wervik est socialiste. Le CD&V n'est pas non plus en forme, avec des chiffres autour des 14%. L'Open Vld dépasse tout juste le seuil électoral (5,9%) et Groen mord la poussière (3,9%).
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À Poperinge, ville non loin d'Ypres, les résultats donnent la même tendance, avec le Vlaams Belang en premier parti (25,6%), gagnant 5,3 points de pourcentage sur base du dépouillement d'un gros dixième des bureaux de vote. Le CD&V s'y maintient avec 24%, tandis que la N-VA n'est que troisième, à 15,3%. Là aussi, Groen ne parvient pas à 5%.
Le tableau n'est pas uniforme, car à Dixmude par exemple, des résultats très partiels (moins de 10% des voix comptées) montrent pour le moment un léger recul du Vlaams Belang, qui est cependant bien premier parti (autour de 23%).
Bien sûr, il faut encore être prudent vis-à-vis des résultats provisoires et des sondages effectués à la sortie des urnes.
Il n'empêche. Si la tendance d'une victoire du Vlaams Belang en Flandre et d'une victoire du PTB à Bruxelles et en Wallonie se confirme, ces élections marqueraient une polarisation accrue de l'électorat, avec des extrêmes renforcés. "Le scénario annoncé côté francophone se produit", avance Robin Lebrun. "Chute du PS et d'Ecolo, ce qui profiterait au centre et à l'extrême gauche."
Selon un sondage à la sortie des urnes organisé par RTL-ULB, la circonscription de Bruxelles-capitale voit une grosse percée du PTB. Ce dernier récolte ainsi 18% des voix, faisant bien mieux qu'en 2019. Le parti marxiste n’est devancé que par le MR (19%), dont les résultats se seraient donc légèrement tassés en fin de campagne par rapport aux sondages des dernières semaines.
Le PS suivrait avec 17,5% des voix, faisant moins bien qu'en 2019. Ecolo (13,9%), Les Engagés (10,5%) et DéFI (10%) fermeraient la marche.
Selon le premier sondage effectué par l'ULB à la sortie des urnes (environ 6.000 personnes interviewées), c'est le PTB qui ressort grand gagnant.
En Wallonie, "ce serait un énorme succès pour le PTB, si la tendance se confirme", analyse Robin Lebrun, politologue à l'ULB. Un succès historique à plusieurs égards: pour le score atteint (24%) et le fait de potentiellement être le premier parti en Wallonie, devançant le PS (21,5%) et le MR (21%).
Pour le reste, la chute d'Ecolo en Wallonie semble vouloir se confirmer (9%, en chute de 7,4 points) et un score d'estime pour Les Engagés, pointés à 13%. Par contre, DéFI ne serait pas en mesure d'arracher un siège (4,2%).
À Bruxelles, "les choses sont moins marquées pour le moment", note Robin Lebrun. Étant donné que les trois premiers partis se tiennent dans un mouchoir de poche: le MR à 19%, le PTB à 18% et le PS à 17,5%. "En soi, que le PTB figure parmi le top trois, est un fait marquant."
Du côté des écologistes, le recul est très sensible, à 14% (une perte de 7,7 points). "À Bruxelles, la campagne du PTB s'est faite contre Ecolo et Good Move."
À Bruxelles toujours, Les Engagés engrangeraient un certain succès (10,5%), dépassant même DéFI (10%).
Analyse de Robin Lebrun, politologue à l'ULB
Le Parti du Travail de Belgique (PTB) serait sur le point de réaliser une percée historique en Wallonie, selon un sondage sortie des urnes réalisé par l'Université Libre de Bruxelles (ULB) et RTL info portant sur les circonscriptions pour la Chambre. Le parti de gauche radicale obtiendrait 24% des suffrages, lui offrant une courte tête d'avance sur le PS (21,5%) le MR (20,7%). Les Engagés réuniraient 13% des voix, tandis qu'Ecolo subirait un gros recul avec 9% des votes. DéFi fermerait la marche avec 4,2%.
Toujours selon ce sondage, en province de Hainaut, le PS garde le leadership (28,3%) devant le PTB (23,2%) et le MR (17,2%). Les Engagés y réalisent un score de 14,8%, devant Ecolo (5,8%) et DéFi (3,8%).
Selon la VRT, le SPF l'Intérieur rapporte qu'aucun résultat officiel ne sera publié avant la fermeture de tous les bureaux de vote. Cinq bureaux de Woluwe-Saint-Lambert sont encore occupés et resteront ouverts jusqu'à 18 heures. Nous ne recevrons donc les premiers résultats officiels qu'après cette heure.
Il ne semble pas y avoir de problème structurel avec le vote des jeunes de 16 et 17 ans pour le moment, a assuré, cet après-midi, la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden auprès de la VRT. Les jeunes de 16 et 17 ans doivent se rendre aux urnes dimanche pour les élections européennes. Mais dans certains bureaux de vote, ils auraient également pu voter pour la Chambre des représentants et les parlements régionaux.
"Le SPF Intérieur n'a encore reçu aucun signalement officiel", a indiqué la ministre. "L'organisation d'élections est bien sûr aussi une affaire de personnes. Il se peut qu'un président ait donné une carte à un jeune de 16 ans pour les trois parlements. Il ne semble pas y avoir de problèmes structurels aujourd'hui, mais bien des articles dans les médias ici et là."
La ministre a enfin rappelé que, le vote étant secret, il est impossible de savoir qui a profité de ces voix "supplémentaires".
Alors que les Belges ont voté ce dimanche, L'Echo revient sur quelques bourdes et saillies politiques de la législature.
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Après les bureaux papier à 14h00, les derniers bureaux de vote électronique ont fermé leurs portes sur le coup de 16h00 en ce dimanche d'élections. Tout électeur encore dans une file d'attente à 16h00 a toutefois été autorisé à exprimer son vote.
Conséquence: plusieurs bureaux resteront ouverts un peu plus tard que prévu en raison soit de problèmes techniques, soit d'une forte affluence d'électeurs. Le bourgmestre de Woluwé-Saint-Lambert a ainsi décidé que dans sa commune les bureaux resteront ouverts jusqu'à 18h00.
Des incidents lors du déroulé du processus électoral pourraient mener, en partie, à de nouvelles élections, selon le président du conseil du contentieux électoral flamand (Raad voor Verkiezingsbetwistingen), Herman Matthijs. Il n'est pas encore établi si cela sera le cas, mais c'est une éventualité à prendre en compte.
Les médias flamands rapportent des cas de mineurs d'âge qui auraient, en plus du scrutin européen, également voté pour les élections fédérales et régionales en Flandre. Or, pour la première fois, les Belges à partir de 16 ans peuvent voter pour les listes européennes, mais pas pour les fédérales et régionales, réservées aux plus de 18 ans. Il est aussi question de certains résidents européens en Belgique qui auraient pu voter pour des listes flamandes et fédérales, alors qu'ils ne sont autorisés à s'exprimer que pour le scrutin européen.
À l'heure actuelle, l'ampleur des incidents n'a pas encore pu être déterminée, mais à la fermeture des bureaux, la situation devrait être clarifiée.
Selon le président, ces irrégularités peuvent mener à des problèmes si la répartition des sièges s'avère serrée. "Dans le cas hypothétique où la répartition d'une circonscription dans une province se joue à 100 sièges, et que 200 personnes ont voté de trop au sein de ce groupe, alors nous avons un gros problème", donne-t-il en exemple.
Les bureaux de vote de Woluwe-Saint-Lambert (Bruxelles) resteront ouverts plus longtemps, jusqu'à 18h. C'est ce que rapporte le bourgmestre Olivier Maingain.
En raison de problèmes techniques, les temps d'attente y sont devenus très longs. La commune souhaite donc donner au plus grand nombre la possibilité de voter.
La commune la moins peuplée de Belgique, Herstappe, a également livré ses résultats.
L'Open Vld est en tête avec 26,4% des voix, suivi par le CD&V (20,8%) et le Vlaams Belang (17%).
La commune la plus rapide de Belgique à dépouiller ses bureaux de vote a déjà livré ses premiers résultats.
Selon les informations de la VRT, le premier bureau de Heist-op-den-Berg a livré son verdict pour le Parlement flamand: la N-VA y reste le premier parti avec 26,8% des voix, suivie par le Vlaams Belang avec 26% des voix, puis par Vooruit avec 15,2% des voix.
Rappelons qu'il s'agit de résultats pour un seul bureau de vote sur les 38 que compte cette commune de l'arrondissement de Malines.
Outre le parlement fédéral et les parlements régionaux, les Belges votent ce dimanche, comme des centaines de millions d'européens, pour le parlement européen.
Défense, économie, environnement, élargissement... Les enjeux de la prochaine législature européenne sont cruciaux, pour des élections généralement sous-estimées.
Lire notre article | Des élections européennes cruciales mais sous-estimées
Le bourgmestre de Dilbeek Willy Segers (N-VA/Liste du Bourgmestre) va déposer une plainte contre le président d'un des bureaux de vote de sa commune, rapport la VRT.
Dans ce bureau de vote, le personnel a apporté son aide en français, alors que, selon la loi linguistique, cela devrait se faire en néerlandais. Entre-temps, le personnel a été sensibilisé à cette question et tout fonctionne à nouveau en néerlandais.
"Nous avons ensuite procédé à des vérifications ponctuelles et tout est rentré dans l'ordre", explique Willy Segers, qui ajoute qu'il soulèvera la question auprès du canton, "afin que les directives soient expliquées plus clairement à l'avenir".
Le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) estime qu'il faudra attendre "jusqu'à un certain moment dans la soirée", pour avoir une "bonne indication de notre situation", a-t-il déclaré à la chaîne flamande VTM.
"Ensuite, on pourra voir ce qui est possible", a-t-il précisé. "La formule des partis de centre-droit est-elle possible, avec le CD&V, la N-VA et l'Open Vld du côté flamand et Les Engagés et le MR du côté francophone? Si on en arrive là, j'espère que ce sera rapide".
"Le chemin le plus court vers cette coalition est celui où une réforme de l'État n'est pas incluse dans la formation", a déclaré Alexander De Croo. "Après les élections, nous aurons 100 jours, pas 500. Il faudra que ce soit rapide."
Le président du PTB-PVDA, seul grand parti unitaire du pays, Raoul Hedebouw a été voter dimanche matin vers 10h dans le bureau de l'école communale du Thier à Liège.
"Comme toujours, la question sera de savoir si le PTB est incontournable oui ou non au niveau des discussions pour entrer dans un gouvernement. La politique, c'est une question de rapport de force, ce n'est pas une question de personne. Pour l'instant, on voit que les partis traditionnels, et plus particulièrement PS et Ecolo, ferment la porte au PTB. Mais si le PTB est assez fort, évidemment on pourra s'imposer. On verra ce soir si on a ce rapport de force", a confié le président du parti communiste à la sortie du bureau de vote.
Pour concrétiser cet objectif, Raoul Hedebouw espère arriver dans le trio de tête au niveau fédéral. "Pour nous, ça serait important de, par exemple, pouvoir être troisième groupe parlementaire au niveau de la Chambre. On serait alors vraiment incontournable dans les discussions."
Le scrutin bruxellois se déroule dans des conditions plutôt difficiles, certains électeurs ayant dû faire la queue pendant deux heures. Cette situation est principalement due au grand nombre de jeunes qui votent pour la première fois aux élections régionales et fédérales et aux jeunes de 16 ans qui votent pour la première fois aux élections européennes.
Dans certains bureaux de vote, des temps d'attente parfois très importants ont ainsi été observés, notamment dans la Ville de Bruxelles et ses sections de Laeken et de Neder-Over-Heembeek, la commune d'Anderlecht, de Woluwe-Saint-Lambert et dans certains bureaux de vote de Schaerbeek. Peu de problèmes techniques ont cependant été observés.
Le président des Engagés, Maxime Prévot, s'est rendu au bureau de vote au guidon de sa Vespa à Dave (Namur) en fin de matinée dimanche. En ce jour important pour son parti, il s'est dit "confiant" quant aux résultats des élections et n'a pas exclu la possibilité de devenir ministre.
Tête de liste des Engagés à la Chambre, Maxime Prévot est arrivé au bureau de vote avec son épouse un peu avant midi. Il a ensuite été rejoint par sa fille et a donc voté en famille."Je suis optimiste dans l'optique de célébrer un bon résultat ce soir", a-t-il déclaré. "On a fait une campagne motivante, enthousiaste et respectueuse, sans nous vautrer dans toutes les disputes auxquelles d'autres se sont livrés."
Georges Gilkinet, tête de liste d'Ecolo à la Chambre pour la circonscription de Namur, a rappelé que les écologistes ne s'allieraient pas avec la N-VA en allant voter.
"Ce sera la N-VA ou les écologistes", a déclaré l'actuel ministre fédéral de la Mobilité. "Certains sont prêts à travailler avec la N-VA, mais pas nous. Nous sommes l'antithèse de ce parti qui ne croit pas au futur de notre pays et est plutôt climato-sceptique."
"Aujourd'hui, c'est un référendum pour la planète et les générations futures", a-t-il ajouté. Quant à la possibilité de voir Ecolo rejoindre une majorité, Georges Gilkinet a simplement souligné que son parti était prêt à continuer le travail entamé, sans se projeter vers d'éventuelles alliances.
"Certains sont prêts à travailler avec la N-VA, mais pas nous. Nous sommes l'antithèse de ce parti qui ne croit pas au futur de notre pays."
Après la petite commune de Herstappe, c'est au tour des bureaux de vote wallons et d'une partie des bureaux flamands de fermer.
En effet, les bureaux où le vote se fait par papier ferment à 14h, pour en permettre le dépouillement.
Un homme a sciemment débranché un câble électrique qui alimentait des ordinateurs de vote, ce dimanche midi, dans un bureau du sud d'Anvers, a confirmé le président du bureau de vote local.
"L'homme en question a d'abord voté et a ensuite débranché le câble électrique. Il s'est ensuite mis à courir", selon ce président. "Tous les ordinateurs ont dû être relancés. Cela a pris un petit temps, mais tout est à nouveau en ordre".
La journée électorale touche déjà à sa fin dans la commune limbourgeoise de Herstappe. Le dernier des 57 électeurs inscrits s'est présenté vers 12h15 et les votes ont donc pu être rassemblés.
Avec ses 75 habitants, Herstappe est la commune la moins peuplée de Belgique et c'est traditionnellement là-bas que les premiers résultats sont connus.
"Tout s'est bien passé", a commenté la bourgmestre Marlutje Jackers. Les bulletins collectés dans cette commune vont être amenés par le président et ses assesseurs à Tongres. Le décompte débutera à 14h.
Les bureaux de vote ont ouvert à 8h dans tout le pays, hormis dans les quelques communes touchées par des problèmes techniques. Là où le vote se fait par voie électronique, les bureaux seront fermés à 16h. En ce qui concerne les bureaux où l'on vote par papier, ceux-ci fermeront à 14h pour permettre le dépouillement.
Pour rappel, le vote est électronique à Bruxelles, en Communauté germanophone, et dans 159 sur 300 communes flamandes. Le reste du pays vote par papier.
Les premiers résultats tomberont à partir de 16h, bien qu'en 2019, la commune de Heist-op-den-Berg avait déjà publié ses résultats peu après 15h.
"Une erreur humaine". C'est ainsi que le SPF Intérieur qualifie la nouvelle selon laquelle plusieurs personnes de moins de 18 ans auraient pu voter sur les listes flamandes et fédérales, révélée par VTM et Het Laatste Nieuws. Le ministère de l'Intérieur ne dispose d'aucune information sur le lieu et l'ampleur de ce phénomène, déclare le porte-parole Peter Grouwels.
"La nouvelle est venue d'une déclaration des jeunes eux-mêmes, qui affirment qu'ils ont également pu voter pour les listes flamande et fédérale. Cela ne vient donc pas des présidents [des bureaux de vote]". Le ministère de l'Intérieur n'est pas en mesure de vérifier si ces affirmations sont vraies. "Le vote est anonyme. Une fois soumis, nous ne pouvons pas savoir de qui il provient".
Le porte-parole nuance tout de même l'incident. "Il s'agit d'une erreur humaine. Il peut arriver que sur 8 millions de votes, une erreur soit déjà commise de temps en temps". En outre, si cela se révélait juste, cela n'aurait pas d'impact significatif sur les résultats, puisqu'il s'agirait apparemment d'une très petite minorité d'électeurs.
Pour rappel, c'est la première fois que les jeunes de 16 et 17 ans sont autorisés à voter dans notre pays. Cela n'est autorisé que pour le Parlement européen, et non pour le niveau flamand ou fédéral.
Dans le district anversois de Deurne, le président de la N-VA, Bart De Wever, a voté. Comme d'habitude, la tête de liste de la N-VA pour la Chambre a été accueillie à son domicile et suivie par des équipes de tournage et des photographes jusqu'à l'isoloir.
En tant que candidat ministre-président, il avait obtenu plus de 240.000 voix de préférence aux dernières élections. Cette fois-ci, il est candidat aux élections fédérales à Anvers. Bart De Wever a même exprimé l'ambition de devenir premier ministre d'un mini-gouvernement, dont la première tâche serait de mettre de l'ordre dans le budget. Parallèlement, des négociations sur un tournant confédéral devraient avoir lieu.
Très suivi par les médias ce dimanche, il s'est longuement excusé auprès des autres électeurs du bureau de vote. Il a également réitéré ce qu'il estime être l'enjeu. "La question du bien-être doit être centrale. Il faudra mettre un frein aux dépenses sociales. C'est cela ou la faillite. Telle est la dure réalité."
"Nous avons été très honnêtes, ce qui est un peu un pari, et nous verrons ce que cela donnera."
Bart De Wever estime que "la campagne a été bonne". "Nous avons été très honnêtes, ce qui est un peu un pari, et nous verrons ce que cela donnera."
Vous vous demandez encore en dernière minute quel parti ou quel politicien mérite votre vote? Dans ce cas, n'hésitez pas à consulter notre Guide Élections. Les journalistes de L’Echo y ont comparé pour vous les programmes des six partis francophones. Emploi, société, fiscalité, climat, santé… vous y retrouverez les réponses de chaque parti aux 60 questions qui feront la Belgique de demain.
Georges-Louis Bouchez (MR) est arrivé en famille vers 11h30, sous le soleil, à l'école fondamentale communale du Trieu à Mons où il s'est joint à une longue file d'attente avant d'accomplir son devoir électoral.
Il était accompagné de sa compagne Lucie Demaret et leur petit garçon de 5 mois, Charles-Louis. "Il y a certes l'enjeu politique, mais il ne faut pas oublier les moments familiaux", a-t-il déclaré.
Le président du MR, tête de liste en Hainaut pour le scrutin fédéral, a souligné qu'il garderait en mémoire "cette année extrêmement intense". "Je suis serein, avec le sentiment d'avoir donné le maximum et donc aussi celui du devoir accompli dans cette campagne électorale." Le président du MR, qui célébrera sa première fête des pères dimanche après-midi en famille, se rendra au siège du parti libéral à Bruxelles en fin de journée, à l'heure où tomberont les premiers résultats.
C’est le Jour J. Les Belges se rendent aux urnes ce dimanche. En jeu, la composition de toutes nos assemblées législatives, ainsi que la représentation belge au Parlement européen.
Au menu, L’Echo vous propose de découvrir la publication des résultats au fur et à mesure qu’ils seront dévoilés via notre carte électorale. Vous retrouverez tous nos articles dans ce dossier.