Le point sur la situation à 23h
- Les Palestiniens, désespérés, attendent l'aide humanitaire promise à Gaza. Les camions remplis sont toujours bloqués à Rafah, en Égypte et n’atteindront vraisemblablement pas la bande de Gaza avant ce vendredi en raison de travaux à effectuer sur la route, détruite par les bombardements israéliens. Le terminal de Rafah ouvrira demain, a d'ailleurs confirmé un média proche du renseignement égyptien.
- Israël a donné hier son feu vert à l'aide humanitaire depuis l'Égypte "tant qu'il s'agit de nourriture, d'eau et de médicaments pour la population civile." Toutefois, cette aide ne transitera pas par son territoire, tant que les otages détenus par le Hamas ne seront pas libérés.
- Ce jeudi, Israël poursuit ses bombardements sans relâche sur Gaza, notamment sur des immeubles résidentiels, causant des décès civils. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a par ailleurs déclaré ce jeudi aux troupes rassemblées à la frontière de la bande de Gaza qu'elles verraient bientôt l'enclave palestinienne "de l'intérieur", ce qui laisse entendre qu'une offensive terrestre visant à anéantir le Hamas pourrait être imminente. Il a également déclaré assumer la responsabilité des lacunes en matière de sécurité qui ont permis aux combattants du Hamas de franchir la frontière entre la bande de Gaza et Israël le 7 octobre.
- De passage en Israël, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a qualifié d'"acte de terrorisme innommable" l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.
- Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi Abdallah II de Jordanie ont réclamé ce jeudi au Caire l'arrêt "immédiat" du conflit dans la bande de Gaza, accusant Israël d'y infliger une "punition collective" visant à "affamer" les Palestiniens et les "forcer au déplacement", rapporte Amman.
- La Belgique demande un cessez-le-feu humanitaire immédiat afin de permettre à l'aide humanitaire d'être acheminée dans la bande de Gaza. C'est ce qu'a indiqué la ministre de la Coopération du développement Caroline Gennez en séance plénière de la Chambre. Cette demande fait suite à un appel similaire prononcé mercredi par secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Le Parlement européen a lui aussi appelé à une "pause humanitaire". "Il faut que les secours arrivent chez les gens", a plaidé Caroline Gennez.
- Le président américain Joe Biden soutient la version israélienne sur la frappe qui a touché l'hôpital Ahli Arab à Gaza mardi soir: "Sur la base des informations que nous avons eues jusqu'à maintenant, il semble que ce soit le résultat d'une roquette hors de contrôle tirée par un groupe terroriste à Gaza", a-t-il déclaré. Une version toujours démentie par le côté palestinien.
- Le bilan de la frappe sur l'hôpital s'avère délicat à établir. Le ministère de la Santé palestinien évoque au moins 471 morts, mais un haut responsable européen du renseignement, sous couvert d'anonymat, évoque un maximum de 50 morts. Des manifestations ébranlent le monde musulman depuis mardi soir, qui pointent la responsabilité d'Israël.
- Les forces israéliennes ont tué ce jeudi sept Palestiniens en Cisjordanie occupée, a rapporté le ministère palestinien de la Santé. Au moins 73 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par les forces israéliennes ou des colons israéliens depuis le 7 octobre.
- Les États-Unis ont voté, mercredi, contre une résolution du Conseil de sécurité qui appelait à une "pause humanitaire" entre le Hamas et l’État hébreu, Washington fustigeant un texte qui ne mentionnait pas le "droit d’Israël à se défendre".
- Plus de 1.400 personnes ont été tuées en Israël le jour de l'attaque du Hamas, le 7 octobre. En représailles, Israël bombarde sans relâche Gaza, où au moins 3.785 personnes ont été tuées. Plus d'un million d'habitants de Gaza ont fui vers le sud de la bande de Gaza.