La start-up Legacio s'attaque au monopole des notaires
La legaltech promet des économies substantielles aux légataires faisant appel à ses services, rappelant que la plupart des déclarations successorales ne nécessitent pas d'actes notariés.
"Quand un décès survient dans leur famille, les Belges ont comme réflexe de se rendre chez le notaire. Or, la réalisation d'une déclaration de succession n'est pas un acte notarié." C'est pour s'attaquer à cette situation monopolistique que François Kiesecoms, le CEO, et ses deux associés Boris De Vleeschouwer et Killian Geleyn ont lancé Legacio, une legaltech qui ambitionne de démocratiser les démarches nécessaires à la transmission d'un héritage.
"Dans plus de 80% des cas, la situation n'a rien de complexe et ne nécessite pas d'acte notarié."
"Dans plus de 80% des cas, la situation n'a rien de complexe", explique François Kiesecoms. Plusieurs bureaux successoraux ont ainsi tiré profit de cette situation, en attirant essentiellement une clientèle locale. Legacio a quant à elle profiter de la période de confinement pour démarrer ses activités. La start-up travaille exclusivement à distance, par mail, téléphone ou visioconférence, et permet également une signature numérique certifiée des documents.
La legaltech vient de finaliser une levée de fonds de 125.000 euros auprès d'investisseurs privés. Elle ambitionne de dépasser la centaine de dossiers traités par mois et de devenir le leader belge de la succession en 2021. Une seconde levée est prévue pour l'année prochaine afin de financer ses ambitions dans les pays limitrophes.
"Il nous faut d'abord évangéliser le marché", explique François Kiesecoms, soit convaincre les Belges de se passer des services du notaire. Pour ce faire, il avance que les légataires faisant appel aux services de Legacio économisent en moyenne 1.500 euros de frais notariés.
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