Pourquoi l'action Facebook reste attractive malgré tout
Facebook et les techs ont été matraqués lundi à Wall Street. De grands noms sont même entrés en correction. Mais, ils restent très demandés.
Ce lundi l'action Facebook a lâché près de 5% à la clôture de Wall Street pour redescendre à 326,23 dollars. Elle traînait déjà la patte avant la panne mondiale du réseau social en réaction aux "Facebook Files", cette série de fuites qui a montré que les dirigeants de Facebook étaient au courant de l'impact négatif de la plateforme sur de nombreux utilisateurs.
En termes de capitalisation boursière, Facebook est passé de 967 milliards de dollars à un peu moins de 920 milliards de dollars en une séance, soit un trou d'air de 47 milliards de dollars.
Un mois de septembre compliqué
En prenant un peu de recul, on s'aperçoit que l'action du groupe américain voltigeait à des niveaux records il y a à peine un mois, s'échangeant alors à plus de 384 dollars.
Mais le reste de septembre a été compliqué et le titre Facebook a abandonné plus de 11% sur le mois, réagissant négativement aux articles compromettants publiés dans le Wall Street Journal et à des rapports faisant état de difficultés dans son activité publicitaire et d'un marché boursier très agité. Le tout dans un contexte tendu en bourse pour les valeurs technologiques, délaissées ces derniers temps au profit de valeurs plus cycliques.
Un cas à part
À Wall Street, Facebook est un cas à part. Malgré les controverses, l'action est toujours parvenue à surperformer le marché, ce qui fait dire à bon nombre de suiveurs que la chute de lundi est une bonne opportunité d'achat.
Actuellement, 49 analystes sont à l'achat sur la valeur, contre 3 à la vente, avec un objectif de cours moyen de 418,28 dollars, soit une prime de 28% par rapport au prix affiché en clôture ce lundi.
Les Big techs en correction
Les déboires de Facebook semblent moins inquiéter les analystes que la rotation sectorielle en cours sur les marchés, conséquence de la poussée des rendements qui rendent les valeurs technologiques moins attractives.
"La montée des taux est le catalyseur le plus probable de la fin de la période de surperformance du secteur technologique".
Facebook a glissé de 15% par rapport à son sommet du 7 septembre, Amazon est en baisse de 15% depuis son sommet de juillet et Apple, qui a chuté de 2,5% lundi soir, a perdu 11 % depuis son sommet le plus récent le 7 septembre. Alphabet flirte également avec la correction et affiche un repli de 8% par rapport à son pic de septembre.
Dans l'ensemble, les actions FAANG ont chuté de 9,2% depuis le mois dernier, seul Netflix est dans le vert au cours de cette période.
Les analystes de BCA Research s'accordent à dire que la montée des taux est "le catalyseur le plus probable de la fin de la période de surperformance du secteur technologique". Selon eux, il vaut mieux se focaliser sur le marché du travail américain qui pourrait donner le "go" de la réduction des politiques de soutien monétaires de la Fed.
"Le marché sous-estime l'augmentation de la demande des services technologiques pour les deux à trois prochaines années."
Comme beaucoup d'autres suiveurs, BCA Research maintient sa recommandation aux investisseurs de rester surpondérés dans le secteur de la technologie, et en particulier sur Facebook. La descente actuelle ne doit pas occulter le fait que "les actions technologiques ont tendance à surperformer l'ensemble du marché en période de volatilité", expliquent les analystes de BCA.
Une opportunité d'achat?
Pour Dan Ives, analyste chez le courtier Wedbush, la vente massive qui secoue le compartiment technologique est clairement une opportunité d'achat. "Bien sûr, il y a eu une nette augmentation massive de la demande pour le cloud, le commerce électronique, la cybersécurité et les facettes de l'écosystème technologique au cours des 18 derniers mois pendant la pandémie, cependant, nous pensons qu'une croissance massive est toujours en cours et que le marché sous-estime l'augmentation de la demande des services technologiques pour les deux à trois prochaines années."
Même constat chez RBC Capital qui a récemment lancé une couverture sur Facebook, Amazon, Google et un certain nombre d'autres noms de la technologie. La banque d'investissement met en avant l'augmentation constante des dépenses pour les services numériques. Exemple avec le commerce électronique, dont la croissance mondiale est toujours attendue à un rythme de 14% jusqu'en 2024. "La taille et l'échelle des leaders du secteur signifient qu'ils sont les mieux placés pour profiter de cette croissance", note-t-on chez RBC.
L'action Facebook reprenait des couleurs dans les échanges "premarket", gagnant 1,7% pour remonter au-dessus des 330 dollars en fin de matinée.
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