Vandemoortele rachète Délifrance et rejoint les géants mondiaux de la boulangerie
Vandemoortele signe l'acquisition de Délifrance, alors que l'encre de l'accord de rachat des margarines et pâtes à tartiner de l'américain Bunge en Europe est à peine sèche.
Et de quatre. Après s'être offert, en un an, les croissants américains de Banneton Bakery, le boulanger italien Dolciaria Acquaviva, les margarines, huiles et graisses végétales européennes de l'américain Bunge, Vandemoortele annonce l'acquisition de Délifrance, spécialiste français de la boulangerie surgelée. Le groupe se renforce dans le club des acteurs mondiaux de la boulangerie surgelée.
Délifrance était jusqu'ici détenue à 100% par le groupe coopératif français céréalier Vivescia Industries. L'enseigne affiche un chiffre d'affaires de quelque 930 millions d'euros via 14 sites de production (France, Royaume-Uni, Italie, Allemagne, Inde, Népal, Thaïlande et Chine) et ses 3.450 salariés.
Des viennoiseries aux snacks salés en passant par les beignets
La société française distribue ses produits via la grande distribution et l'horeca européens, y compris en Belgique, et asiatiques. Selon Délifrance "deux milliards de viennoiseries sont produites chaque année dans le monde" dans ses usines, "ce qui fait 66 viennoiseries par seconde""
De son côté, la division boulangerie de Vandemoortele a enregistré un chiffre d'affaires de 1,4 milliard d'euros l'année dernière (sur un chiffre d'affaires total ayant frôlé les 2 milliards d'euros pour l'ensemble du groupe). Elle compte déjà 28 sites de production dans ce segment d'activité.
La nouvelle entité fusionnée permettra d'offrir une large gamme de viennoiseries, de pâtisseries danoises, de pains artisanaux, de beignets, de snacks salés italiens et de pâtisseries. Sous réserve de l'approbation des autorités de la concurrence, le nouveau groupe devrait atteindre les 2,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
Délifrance a disposé, dans le passé, d'une unité de production en Belgique. Située à Nivelle, elle avait été fermée en 2013, provocant 83 pertes d'emplois.
Financement
Le montant déboursé par Vandemoortele pour Delfifrance n'est pas connu. Le groupe finance toutefois l'opération avec ses propres fonds et des prêts bancaires. En décembre 2024, l'endettement net représentait 1,9 fois son excédent brut d'exploitation (ebitda), de quoi avoir de la marge pour s'endetter.
La presse française annonçait en janvier dernier que CVC était sur les rangs pour le rachat de Délifrance. Le groupe d'investissement était, semble-t-il, entré en négociations exclusives. À ce jour, on ne connaît pas les raisons de l'échec de ces négociations.
Rappelons aussi que Délifrance a disposé, dans le passé, d'une unité de production en Belgique. Située à Nivelle, elle avait été fermée en 2013, provocant 83 pertes d'emplois.
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