Décarbonation de BASF Anvers: la Flandre ouverte à un soutien partiel, mais pas permanent
Le Ministre-Président flamand Matthias Diependaele (N-VA) s'est dit dimanche prêt à apporter un soutien partiel de la Flandre au projet d'investissement auquel le géant BASF pourrait renoncer dans le port d'Anvers sans un soutien public.
Le géant chimique allemand a posé ce week-end ses conditions à la construction d'une grande infrastructure de captage de CO2 dans le port d'Anvers. Dans une interview au Tijd, le CEO de BASF Anvers, Jan Remeysen, sollicitait la participation du gouvernement flamand.
Dans une réaction dimanche, le ministre-président flamand indique qu'une concertation est ouverte et que les parties vont examiner les modalités d'investissement, certainement vu le changement des circonstances économiques.
A ce stade, rien n'est décidé. La décision est attendue d'ici à la fin de l'année.
Le projet en question, baptisé Kairos@C, est une collaboration avec Air Liquide. Les deux entreprises veulent mettre en place une chaîne de captage et de stockage du carbone (CSC), qui consiste à capter le CO2 pour l'enfouir dans des gisements de gaz épuisés en mer du Nord. Cette nouvelle usine représente un investissement de plus d'un milliard d'euros, selon le CEO de BASF Anvers.
Baisse de la demande
Mais l'entreprise chimique, à l'instar du reste de l'industrie belge, se trouve dans une situation difficile. La baisse de la demande et les importations massives de produits chimiques à bas prix en provenance de Chine, des États-Unis et du Moyen-Orient pèsent sur les volumes depuis plus de trois ans. "Pourquoi agrandir vos capacités si vos installations ne tournent pas à plein régime ?", s'interrogeait samedi M. Remeysen.
Le projet d'usine CSC permettrait à BASF de réduire ses émissions de CO2 d'un million de tonnes par an, soit environ un tiers de ses émissions totales.
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