Les bourses européennes sont globalement en légère baisse, le risque géopolitique au Proche-Orient prenant le pas sur les données économiques et les résultats d'entreprises, tandis que ASML pèse sur le compartiment technologique.
Amsterdam recule de 0,43%, Francfort se tasse de 0,06%, Paris lâche 0,04%. De son côté, Bruxelles abandonne 1,23%, lesté par la dégringolade boursière de Barco (-17%).
Les contrats à terme à Wall Street préfigurent également une baisse, de 0,2% pour le Dow Jones, de 0,3% pour le Standard & Poor's 500 et le Nasdaq, au lendemain d'une séance globalement stable mais marquée par la chute du secteur des semi-conducteurs, Washington ayant dit envisager de cesser les livraisons à la Chine de processeurs destinés à l'intelligence artificielle.
Sur le front géopolitique, la colère gronde au Proche-Orient après une frappe contre un hôpital de Gaza qui a fait des centaines de victimes selon les bilans palestiniens, mais dont Israël réaffirme mercredi ne pas en être à l'origine. La crainte d'un embrasement dans la région se renforce alors que le président américain Joe Biden effectue ce mercredi une visite en Israël.
Cette menace, comme en témoigne la nouvelle flambée des cours du pétrole, prend le pas sur les nouvelles en provenance de Chine, où le produit intérieur brut (PIB), en hausse de 4,9% au troisième trimestre en rythme annuel, a dépassé les attentes. Les bons chiffres des ventes au détail chinoises, en progression de 5,5% en septembre, sont également relégués au second plan.
La publication à 11h des prix mensuels à la consommation en zone euro pourrait cependant ramener l'économie au coeur des préoccupations, alors que les grandes banques centrales commencent à se réunir dès la semaine prochaine. En Grande-Bretagne, l'inflation s'est maintenue à 6,7% sur un an en septembre.
Sur le plan de la microéconomie, les publications se poursuivent avec deux résultats particulièrement attendus à Wall Street, ceux de Netflix et Tesla.