Ces dernières années, notre société a dû se rendre à l’évidence : le secteur biopharmaceutique peut véritablement faire la différence pour la collectivité. Avec son deuxième Report to Society, pharma.be souhaite rendre cette valeur ajoutée pour la société belge un peu plus concrète.
La Belgique est bien plus que le pays de la bière et du chocolat. Aussi délicieux soient-ils, ces deux fleurons ne parviennent pas à égaler la valeur ajoutée de l'industrie biopharmaceutique belge en matière d'investissements et d'emplois. Elle est un véritable bastion de la production industrielle dans notre pays.
Pour concrétiser l’importance de la recherche et le développement dans le secteur, notons qu’en 2021, près de 14 millions d'euros ont été investis chaque jour en R&D, soit un total de 5,2 milliards d'euros en un an. La Belgique se place ainsi dans le peloton de tête au niveau européen, derrière l'Allemagne mais devant des pays nettement plus grands comme l'Italie et la France. Depuis, 2015, nos investissements en R&D ont presque doublé. Cela se traduit notamment par l’introduction d’une nouvelle demande de brevet par jour par le pharmaceutique ou biotechnologique belge.
En 2021, 80% des 574 essais cliniques approuvés en Belgique émanaient des entreprises, principalement dans le cadre de la recherche sur le cancer. Nous n'insisterons jamais assez sur ce point : en misant sur le développement de nouveaux traitements, nous contribuons aussi, en tant que secteur, à une société qui reste plus longtemps en bonne santé.
Il est particulièrement encourageant de constater qu'en 2022, un certain nombre de médicaments très innovants et extrêmement prometteurs étaient en cours de développement. Pour la première fois, de l’espoir et des perspectives s’offrent aux patients, notamment aux personnes atteintes d'une maladie rare. Ces médicaments dits « ATMP » reposent souvent la thérapie cellulaire, génique ou tissulaire. Plutôt que d'agir sur toutes sortes de symptômes – en essayent de les éliminer ou de les atténuer –, ils s'attaquent à la cause réelle de certaines maladies ; en réparant complètement une fonction défectueuse de l'organisme par exemple. Ceci permet d’agir sur l'origine d'une maladie, souvent par le biais d’un one-time treatment, et d’offrir la perspective d’une guérison complète.
Le revers de la médaille est, certes, que ces médicaments de haute technologie restent assez chers. Il faut toutefois reconnaitre qu'en investissant dans ces traitements, nous investissons également dans un plus grand confort pour beaucoup de patients qui, jusqu'à présent, étaient souvent contraints de rester inactifs. Guérir ou stabiliser une maladie permet d’éviter des traitements de longue durée ou même des hospitalisations. À terme, ceci nous profite à tous, en tant que société.
Face aux défis
Une organisation sectorielle telle que la nôtre ne pourrait fermer les yeux face aux défis importants que notre pays et nos entreprises doivent relever. Notons par exemple la situation peu favorable des finances publiques, l'incertitude causée par la guerre en Ukraine, ou encore la hausse des prix de l'énergie et des coûts salariaux.
« Grâce à la position de leader de notre pays en matière de recherche, de développement et de production de médicaments innovants, nous disposons des atouts nécessaires pour offrir aux patients belges un accès rapide à des traitements innovants. Notre société n’en ressort que plus forte. »
Les brevets ont également fait l’objet de nombreuses remises en question au cours de l'année écoulée – paradoxalement aussi, après le développement fulgurant des vaccins ô combien importants contre le Covid-19. Comme si les brevets risquaient d’entraver une campagne de vaccination mondiale rapide… Rien n'est moins vrai : sans la protection des droits de propriété intellectuelle, les activités de recherche et de développement, coûteuses et sans garanties, seraient ralenties ou ne seraient tout simplement pas lancées. Les brevets permettent en effet de protéger une invention, qui représente le fruit d’un investissement important en termes d’argent et de travail, pour une période limitée. En échange, le développement d’un tel nouveau médicament doit être décrit et publié afin que les connaissances puissent être partagées avec d'autres.
Avec ce deuxième Report to Society, pharma.be souhaite lever le voile sur la valeur ajoutée que le secteur crée pour les patients et la société. Nous tendons également la main aux autres acteurs de la santé et de la politique Les chiffres cités précédemment le démontrent : nous avons tout intérêt à maintenir la position de leader que notre pays occupe dans le domaine de la recherche, du développement et de la production de médicaments innovants, et permettre aux patients belges d'accéder facilement et rapidement à ces traitements innovants. Notre société n’en ressort que plus saine et plus forte.
Caroline Ven, CEO de pharma.be