Le podcast Yaka! répond aux questions qui se posent aux entreprises en croissance. Dans le premier épisode, nous nous penchons sur comment construire une marque forte, avec Emna Everard (Kazidomi) et Arnaud Vierendeel (Isolution).
Est-ce seulement possible de grandir vite dans le secteur du bâtiment? Chez Isolution, on répond par l’affirmative. L’entreprise de rénovation et ventilation basée à Namur veut s’imposer comme un grand du secteur.
"Nous voulons faire de la Wallonie un exemple énergétique au niveau européen. Mais comment développer son image de marque pour faire la différence? Arnaud Vierendeel, cofondateur d’Isolution, est bien conscient que, pour son entreprise, l’enjeu est double: rassurer les clients et recruter.
"À qui faire confiance? Nous devons régler un sentiment de marché qui est l’angoisse. En tant que particulier, on ne veut pas se rater quand on fait rénover. Or, on a tous entendu des histoires d’entreprises qui partent avec les acomptes, qui ne terminent pas les travaux, ou les terminent de la mauvaise manière, et puis font faillite. À qui faire confiance? Dans ce contexte, le fait d’avoir une marque forte permet de rassurer."
L'importance du bouche-à-oreille
"Ensuite, si l'on parvient à régler ce sentiment de marché et que les particuliers, architectes et entrepreneurs nous font confiance, les commandes rentrent et le carnet de commandes commence à s’étaler sur un horizon de six mois, puis un an. Et nous ne sommes dès lors plus intéressants parce que la réalisation des travaux est trop lointaine. Et donc, il nous faut engager", explique Arnaud Vierendeel.
"Mais pourquoi venir chez nous et pas chez la concurrence?", interroge le cofondateur d’Isolution. "C’est là qu’il faut développer une image de marque qui parle aux techniciens, aux technico-commerciaux et aux fonctions administratives. De la même façon qu’il y a du bouche-à-oreille entre particuliers, notre plus grand canal pour recruter, c’est le bouche-à-oreille des équipes."
Un double-défi: se différencier de la concurrence pour faire la différence auprès du grand public et se différencier de la concurrence pour recruter. "L’idéal, c’est d’avoir les deux: les carnets de commandes qui se remplissent grâce à l’image de marque côté particuliers, et des équipes qui nous rejoignent pour réaliser les chantiers."
Casser le cliché
Emna Everard, CEO de Kazidomi, raconte comment s’est forgée l’image de marque de son entreprise. Kazidomi, c’est le site de commerce en ligne belge qui se targue de ne proposer que des produits sains.
"Si demain, je relance une boîte, j’irais plus rapidement faire appel à des vrais designers, chose que je n’ai pas faite aux débuts de Kazidomi. Parce que la perte de temps, de revenus et d’énergie engendrée par un rebranding est colossale."
Kazidomi a été créé en 2016, et vient de doubler de taille en rachetant Bébé au Naturel, un site français spécialisé dans les produits sains pour nourrissons. À la croisée des chemins entre commerce en ligne, santé, et produits de grande distribution, l’entreprise a toujours eu plusieurs à cases à cocher, ce qui n’est pas forcément simple pour construire une marque.
"Très souvent, consommer sainement est synonyme de privation et de régime. Il y avait des clichés dans le marché et des barrières que nous avons dû casser. Et pour cela, l’image et le branding de la marque sont super importants. On ne pouvait pas avoir une image médicale, ni une image trop traditionnelle. Nous avons dû rendre sexy un mode de consommation qui ne l’était pas forcément."
Investir tôt dans l'image de marque
Emna Everard admet que construire une marque ne se fait pas du jour au lendemain, et qu’il faut avant tout comprendre son marché – en l’occurrence bien connaître ses clients potentiels. "Si j’avais un conseil à donner à la Emna d’il y a six sept ans, ce serait d’investir plus tôt dans l’image de marque."
Après avoir fait appel à un bureau de design bruxellois pour opérer un relifting de sa marque, une leçon qu’elle retient: faire très vite appel à des professionnels. "Si demain, je relance une boîte, j’irais plus rapidement faire appel à des vrais designers, chose que je n’ai pas faite aux débuts de Kazidomi. Parce que la perte de temps, de revenus et d’énergie engendrée par un rebranding est colossale. Et plus l’entreprise est grande, plus cela prend du temps. C’était une bonne chose qu’on le fasse, mais ça a freiné plein de projets dans l’entreprise."
Découvrez l’ensemble des leçons qu'Emna Everard retire de la construction de sa marque, et les réactions d'Arnaud Vierndeel, dans le premier épisode de la série des podcasts Yaka!
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